Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Béophrénie - Musiques de films et autres complications biologiques (http://beophrenie.free.fr/)

9 mars 2006

Ce n'est qu'un au revoir ...

Vous savez peut-être que le blog que vous êtes en train de lire s'appuie sur un site web du nom de Béophrénie ... or ce site a subi pas mal de modifications ces derniers temps, le contenu et la structure se rapprochant le ceux de ce présent blog.
J'ai par conséquent décidé de ne plus mettre à jour le blog de Béophrénie et vous invite à venir visiter le site web ici.

Publicité
4 janvier 2006

King Kong (2005)

king_kongJe me souviens d'une affiche de film en couverture d'un grand magazine de cinéma qui mettait en avant un grand singe  portant le nom d'un illustre acolyte apparu pour la première fois tout en haut de l'Empire State Building en 1933 : King Kong. Et puis, mes yeux ont glissé vers les petites lignes en bas de page : le casting du film, l'équipe de tournage, le compositeur. Et tiens ! Belle coquille ou tout simplement une affiche achevée depuis longtemps qui résume en elle seule la tragédie qui s'est dessinée autour de cette musique... Sur cette affiche, Howard Shore y est crédité, mais pour des raisons "occultes", c'est finalement James Newton Howard, 5 semaines avant la "cloture" du film qui s'y collera.
5 semaines pour composer plus de 2 heures de musique ? On aura vu bon nombre de compositeurs se casser les dents sur de tels projets (Eric Serra s'en étant certainement sorti le plus mal, avec "Goldeneye" et "Rollerball", "torchés" en quatrième vitesse et sans l'once d'une quelconque qualité ...). Mais c'était sans compter sur le talent de James Newton Howard, compositeur hors pair.
Certains se complairont à dire que cette musique n'est qu'une sorte de remix de tout ce qu'il a déjà pu faire, mais que pourvoir faire d'autre en si peu de temps ?... et force est de constater que même si ces personnes n'ont pas forcément tort, la musique du film fonctionne à merveille, mêlant thème tendres, ethniques et action. En quelque sorte, vous prenez une touche de "Sixième sens", une pincée de "La neige tombait sur les cèdres" et de "Incassable", une grosse louche de "Waterworld", et voilà, vous avez un petit aperçu de ce que peut donner cette BO. Ceci peut paraitre un peu réducteur, mais ce score reste de haute facture et même si on pourra reprocher un manque de thème marquant, on sera abasourdi et transporté par la beauté de l'adagio cloturant l'album.
Au final, on ressentira une certaine influence de Howard Shore sur certains passages, qui sonnent très "Seigneur des anneaux". Hommage au compositeur limogé ou utilisation de dernière minute du score composé par son prédécesseur ? Difficile de se faire une idée là dessus.
Pour finir, James Newton Howard réalise là un coup de maître, bien au délà de toute espérance !

23 décembre 2005

Joyeux Noël

joyeux_noel1Je connaissais Philippe Rombi pour ses quelques participations aux films de François Ozon : des compositions virtuoses et des orchestrations toujours justes.
Tout d'abord intrigué par le film réalisé par Christian Carion (auteur de l'excellent "Une hirondelle a fait le printemps") et son statut de représentant officiel pour le concours au meilleur film étranger aux Oscars, je me suis ensuite penché sur la musique qui allait l'accompagner ...
Le résultat est finalement au niveau de mes espérances et retranscrit à merveille le sujet poignant que traite le film. Les thèmes (notamment les thèmes chantés) sont tout simplement splendides, l'ochestration, comme toujours, aussi pointue, la musique se faisant douce et aérienne ...
... et puis, l'ambiance s'installe et une évidence saute alors aux yeux : Philippe Rombi aurait-il décidé de se mettre à la portée du public américain afin de récolter l'Oscar de la meilleure bande originale ? Pour ma part, je répondrais par l'affirmative; la musique fait clairement référence à une superbe musique de Hans Zimmer (certainement sa meilleure à ce jour ...) qui avait illustré un autre film de guerre : "La ligne rouge" et plus particulièrement "Journey to the line" auquel elle empreinte son rythme lancinant et ses puissantes envolées orchestrales, pratiquement le même thème, l'utilisation d'un petit bruit de fond, sorte de métronome égrennant l'émotion que diffuse cette musique ... bref, une variation réussie qui procure un bonheur certain !
Viennent s'intercaler quelques chansons entonnées dans la langue de Goeth et quelques autre en relation avec le nom du film ...
L'album se termine enfin de la plus belle manière par l'"Hyme des fraternisés", cloturant ce que l'on pratiquement considérer comme un nouveau classique de la musique de film française !...

31 octobre 2005

Oliver Twist

oliver_twistRoman Polanski et Rachel Portman sur un même film, il est certain de s'attendre à un certain académisme tant dans le traitement de l'image que dans celui de la musique.
Pour en venir à cette dernière, Rachel Portman, fidèle à son style, nous avait "imposé" dans ses derniers scores et depuis un certain nombre d'années maintenant, un schéma qui lui était propre, une orchestration classique voire ennuyeuse quelquefois, des thèmes tous proches les uns des autres.
Ma crainte était qu'elle ne soit encore tombée dans ce piège, qu'elle nous construise une sorte de remix de ses anciens scores ... elle s'est tout d'abord confirmée dans les premières pistes de l'album, puis l'univers du film s'est métamorphosé, la musique a mué ...
En effet, les premiers thèmes sont enjoués, l'introduction au film est plutot dans ce que Portman fait de mieux dans le genre "guimauve" : plaisant mais finalement frustrant. Puis un horizon bien plus noir se profile pour ne finalement plus nous lâcher jusqu'à la fin du disque : Rachel Portman élève sa musique au niveau des partitions les plus sombres de John Williams dont elle semble s'inspirer de temps à autre ...
Au final, se dégage de cette musique un sentiment de puissance ... musique sombre sur motifs oppressants, un score qui colle finalement à l'ambiance du film, un excellent travail de la part de compositrice anglaise qui a su s'extraire de son contexte d'"auto-plagiat" avec bonheur ...

11 octobre 2005

Les noces funèbres

corpse_bride1Actualité très chargée pour Danny Elfman, ces derniers temps. Il enchaine coup sur coup deux productions de son éternel comparse Tim Burton, après "Charlie et la chocolaterie". Ce projet, "Les noces funèbres" s'oriente clairement vers l'ambiance glauque et l'univers décalé de "L'étrange Noël de Monsieur Jack" et la musique ne déroge pas à la règle d'autant plus que c'était déjà Elfman qui avait mis en musique le permier film ...
Même formule donc, même s'il y a moins de chansons. Le style y a quelque peu évolué aussi : Pour son "Noces funèbres", Elfman nous embarque dans une atmosphère proche de celle de "Sleepy Hollow" pour son côté horrifique et fantastique, tandis qu'il penche vers "Chicago" pour les morceaux un peu plus jazzy. S'insèrent, ça et là, quelques petits morceaux de piano tout à fait lumineux, voire émouvants, assurément splendides.
L'ensemble, au final, se tient plus que convenablement et c'est avec un plaisir chaque fois renouvelé que l'on écoute cet enchainement de pistes de hautes factures, traversant toutes sortes d'ambiance hétéroclytes ...
Elfman n'a pas fini de nous faire rêver, à notre plus grand bonheur !...

Publicité
24 août 2005

Drawing Restraint 9

drawing_restraint_91C'est avec une réelle impatience que j'attendais la sortie de la musique du film Drawing restraint 9 composé par Björk.
Eh bien ... autant j'avais accroché sur Dancer in the dark, autant les quelques écoutes de ce dernier opus me laisse de glace. J'ai même été "obligé" de couper certaines pistes tant elles m'étaient insupportables !...
Dépouillé à l'extrême, à l'avant garde de l'avant garde, cette BO reste pour moi beaucoup trop abstraite et inaudible parfois (voire souvent ...)

18 août 2005

Charlie et la chocolaterie

charlieIl existe pour moi deux Danny Elfman bien distincts : celui des années folles et inspirées des années 80 et milieu des années 90 ("Edward aux mains d'argent", "Batman", "Beetlejuice") et le Danny Elfman que l'on connait aujourd'hui, plus froid, plus synthétique, moins poète ("Men in black", "Spiderman", "La planète des singes")...
J'espérais donc peut être inconsciemment un renouveau dans son style, un retour aux sources qui lui permettrait de coller au mieux aux images du dernier délire de Tim Burton.
Chose faite !
On retrouve donc en accueil de disque cinq chansons extravagantes, qui ne sont pas sans rappeler celles du superbe "L'étrange Noel de monsieur Jack" : un peu enfantin dans la forme, mais finalement tellement original !...
On s'attaque ensuite à la partie "réelle" du score et c'est là que toutes les inquiétudes volent en éclat : le main theme est tout simplement magistral, mêlant habilement orchestre façon "Batman" à des motifs plus synthétiques ...  le résultat est tout à fait admirable.
Le score navigue ensuite sur les flots de ce que Elfman a fait de mieux au long de sa carrière. Les références à "Edward aux mains d'argent" et "Batman" sont bien sûr évidentes, mais on y retrouve aussi la patte des films d'action et spectaculaires de ses derniers films dans certains morceaux où la poésie laisse place au suspense et la violence sous-jacente de "La planète des singes" ou "Instinct" par exemple. Ainsi, c'est avec un réel plaisir que l'on écoute cette petite merveille de créativité, on se dit finalement que Elfman devrait travailler plus souvent avec son acolyte Burton. On se dit par la même occasion que ce dernier devrait s'octroyer systématiquement les services de Johnny Depp, toujours au sommet de son inspiration.
Au final, entre classissisme et révolution technique, Elfman nous offre un score fabuleux, beaucoup plus inspiré que sur ses derniers travaux plus fonctionnels ... et on respire enfin en se disant que l'on a enfin retrouvé le Danny Elfman que l'on aimait auparavant, on se prend à rêver d'un monde idéal où tous les scores du Monsieur s'élèveraient à la hauteur de cette collaboration.
Bref, on en redemande !

19 juillet 2005

Sahara

saharaQuand j'ai vu Clint Mansell au générique du blockbuster américain au casting cosmopolite "Sahara", j'ai tout de suite pensé à une blague. Les sources de ces infos étant fiables, je me suis ensuite dit que les producteurs avaient dû trop abuser de substances illicites et prohibées ... Mansell sur un blockbuster ? La meilleure blague de l'année ...
Et puis, j'ai décidé de ne pas mourir (totalement) idiot, il me fallait me procurer ce score du compositeur attitré de Darren Aronofsky, auteur des "Pi" et autre "Requiem for a dream".
Première impression après les premières mesures : quelle baffe, la même que celle que j'avais prise en écoutant pour la première fois le score de "Requiem for a dream" : le thème d'accueil est une bombe, un véritable modèle d'efficacité et de dynamisme.
Ouf, le souffle coupé mais pas encore totalement sonné, je poursuis l'écoute de CD et après près d'une heure et quart d'écoute (un score consistant !...), je décide de me reposer un peu ...
Après quelques écoutes, une évidence saute immédiatement aux yeux : Clint Mansell a consommé pas mal de "007" ces derniers temps; cuivres triomphants et vrombissants, on dirait pratiquement un score de David Arnold, actuel compositeur attitré de la série. Rien d'étonnant au final quand on voit que Dodd est spécifié à la contribution pour la bande originale du film, lui qui n'est autre que orchestrateur des James Bond made in Arnold ...
Enfin, rien a redire, ce score score dégage de la testostérone et de l'aventure et c'est ce qu'on lui demandait, mais on peut rester néanmoins curieux quant à la suite de la carrière de Clint Mansell, plus habitué aux claviers et quartets qu'aux grands orchestres déchaînés ... A suivre ...

19 juillet 2005

Otage

hostage1Florent Emilio Siri n'a à ce jour réalisé avec "Otages" que trois longs métages, dont deux en collaboration avec le compositeur français Alexandre Desplat. "Nid de guêpes", le précédent film du réalisateur en faisait partie, la musique y était noire, les thèmes étaient empreints de tristesse et de mélancolie, et le était splendide ...
En 3 ans, Desplat a fait pas mal de chemin, notamment sur la voie qui mène aux hautes sphères d'Hollywood et c'est une demie suprise donc si on le retrouve au générique de ce film franco-américain (avec comme acteur principal Bruce Willis, ce même Bruce ayant personnellement recruté le jeune réalisateur).
La tentation serait donc de comparer leurs deux collaborations, mais cette tentative sera vaine tant les deux scores sont différents ... Adoptant de plus en plus le style hollywoodien, le score de "Otages", à la différence de celui de "Nid de guêpes", beaucoup plus intimiste, s'habille en thriller américain efficace, ceci grace à, notamment, l'utilisation d'un thème chanté par un jeune soliste ...
Le reste du score transpire le Jerry Goldsmith à plein nez, le score de "Basic instint" ayant servi de musique temporaire, on y retrouve les rythmiques et les "tics" musicaux du réalisateur disparu en juillet dernier. Mais c'est ici que Desplat se montre le plus adroit : il ne se contente pas d'appliquer un style et va bien au delà de ce que demande le contrat; l'instrumentation est tout simplement magistrale, les thèmes d'action sont menés de main de maitre !...
Passionnant de bout en bout, sans être révolutionnaire dans la forme, Desplat signe une nouvelle fois un score incontournable, un de plus ...

7 juillet 2005

Vache maigre

Pas grand chose à se mettre sous la dent en cette période estivale, pourtant les sorties cinoche vont bon train, à croire que les bandes originales qui les accompagnent ne méritent pas de sortie commerciale ...
Bref, je vais me rabattre sur mes vielles B.O., histoire de patienter un peu.
Pas facile, la vie d'un béophrène ...

2 juillet 2005

La sclérose hollywoodienne

batman_beginsForce est de constater que de plus en plus de grosses productions américaines s'arment de couples, de trios, de quatuors (...) de compositeur afin de "mettre en son" leurs films : Le dernier cas le plus flagrant est le film de Chritopher Nolan, "Batman begins" : David Julyan, compositeur attitré du réalisateur s'est vu remplacé par deux pointures de la scène hollywoodienne, Hans Zimmer et James Newton Howard ...

constantineMais la satisfaction est le plus souvent inversement proportionnelle à la quantité d'artistes travaillant sur le score : une seconde preuve flagrante est le score de "Constantine" de Brian Tyler et Klaus Badelt. Encore une bande originale moyenne, sans grande inventivité, mais restant tout de même relativement efficace sur les images ... On en vient presque à regretter le couple, maintenant séparé, de compositeurs John Powell et Harry Gregson Williams qui avaient travaillé sur les films d'animation "Fourmiz", "Chicken run" et "Shrek", qui eux, avaient fourni un travail excellent, aux vues du résultat final.

fourmiz chicken_run shrek

Ce qui saute également aux yeux est la mainmise systématique du groupe "Media Ventures", dominé par Hans Zimmer (tiens encore lui) et dont les acolytes (Klaus Badelt, Travor Rabin, John Powell, Harry Gregson Williams, Nick Glennie Smith ...) copient le style : ce sont eux qui sont en grande partie responsables de cette sclérose, même si certaines de leurs B.O.'s restent correctes.

troyOn assiste également à des limogeages sauvages au seins de ces mêmes grosses productions : prendre les attentes du public à contre pied en matière de musiques de films, Hollywood sait le faire (Howard Shore travaillant sur la trilogie du "Seigneur des anneaux" par exemple ...), mais Hollywood sait aussi se "planter". Pourquoi avoir remplacé l'excellente partition de Gabriel Yared pour "Troy" au profit de James Horner qui n'a pas produit une bonne B.O. depuis bien des années, ou encore pourquoi sacrifier la sensibilité de Michael Danna pour "Hulk" au profit de Danny Elfman, décidément "abonné" aux productions comics !... Mystère ... la seule certitude, c'est que tout ceci ne produit de rien de bien excellent et la descente aux enfers de la musique de films américaine ne fait que continuer ...

hostageOn souhaiterait bien sûr voir pus souvent des compositeurs peu utlisés comme Philip Glass, Trevor Jones, ou encore Gabriel Yared, Michael Danna, déjà cités plus haut. Certains compositeurs européens ont tenté et tentent toujours leur chance : ce fut le cas de Georges Delerue, Alexandre Desplat semble suivre ses pas, avec un certain punch et rafinement. Le compositeur français, auteur de l'excellente B.O. de "Nid de guêpes, a travaillé plusieurs fois ces derniers temps avec les productions américaines : "La jeune fille à la perle" et plus récemment "Otages" (Franco-américain ?) en sont les exemples les plus flagrants et apportent un nouveau souffle au paysage musical d'un des plus gros producteurs de films du monde ...

Le salut viendrait-il du vieux continent ?

1 juillet 2005

Star wars : La revanche des Sith

coup_de_coeur_50

L'épisode III de la guerre des étoiles était très attendu, tant sur le plan cinématographie que sur le plan musical. John Williams, déjà auteur de tous les volets des deux trilogies, se voit donc confier la mise en musique de ce dernier opus, 28 ans après le superbe "Star Wars : Un nouvel espoir".
On est bien sûr acceuilli par la célèbre fanfare du générique ... passé ce terrain connu, on aborde un nouveau paysage, bien peu habituel chez le compositeur : la musique de ce dernier épisode est sombre et quelque fois très abstraite et difficile d'accès, comme le sont la plupart des musiques de films de ce genre.
Là où Williams se montre le plus adroit, c'est d'arriver à faire le lien entre la première et la seconde trilogie en introduisant ci et là des thèmes bien connus que l'on retrouvera dans l'épisode IV tout en nous présentant un nouveau thème héroïque comme son titre l'indique : "Battle of the heroes", version dérivée du thème "... of the fates" abordé dans le premier épisode, néanmoins inférieur à certains thèmes tels que "Luke and Leia" ou "Yoda's theme" de la première trilogie. Viennent s'interposer certains morceaux reflétant la noirceur du film et l'évolution des personnages tel "Padmé's ruminations". On achève le disque par ce que John Williams semble avoir manqué là où il excelle habituellement, le "End titles", sorte de pot pourri regroupant le nouveau thème introduit, la quasi totalité des thèmes de l'épisode IV ainsi que le thème romantique de Anakin et Padmé, le tout ressemblant plus à un collage-bidouillage, histoire de remplir la douzaine de minuites du générique de fin.
Pour conclure, l'opération de transition s'est effectuée en douceur, même si Williams ne semble pas avoir voulu prendre beaucoup de riques. Il y enrichit la double trilogie d'un nouveau thème et y apporte une note de noiceur indéniable ...
La force semble avoir été avec lui jusqu'au bout !..

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_050.htm

1 juillet 2005

Kingdom of Heaven

coup_de_coeur_49

Il est certains compositeurs qui marchent dans l'ombre de leur maître. Dans le groupe des "Media Ventures", dominé par Hans Zimmer, peu de compositeurs sortent l'épingle du jeu, tant les talents de ceux ci peut laisser à désirer parfois. Parmi les plus mauvais, on comptera sans doute Nick Glennie Smith et Trevor Rabin auteurs de scores pour la plupart inbuvables. D'autres sont néanmoins plus doués, même s'ils ne sont pas toujours au top de leur forme : John Powell ou encore le tout jeune Klaus Badelt, dont les dernière compositions laissent présager un certain manque d'inspiration (déjà ?!). Harry Gregson Williams fait partie de cette dernière catégorie. Plutot cantonné aux musiques de films d'animation ou de thrillers nerveux du type "Spy game", ce n'est peut être pour finir pas un hasard si l'on peut le voir au générique de "Kingdom of Heaven" à la place de Hans Zimmer qui avait composé le précédent film de Ridley Scott : "Gladiator".
Le lien de parenté de ces deux films se fait au final largement sentir, même si la musique de Harry Gregson Williams est légèrement inférieure. On y retrouve ce mélange habile de musique contemplative, énergique dans les scènes d'action (même si certaines manquent un peu de souffle épique), mêlant voix et instruments ethniques à des choeurs plus soutenus, le tout s'achevant par un générique chanté ... sauf qu'ici, Natacha Atlas remplace Lisa Gerrard dans cet exercice ...
Certains thèmes raviront les amateurs du genre, dont je fais partie, agaceront d'autres pour leur manque d'originalité, mais finalement, on en revient toujours au même : cette musique reste formidablement efficace, superbe, il faut l'admettre, par moments ...

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_049.htm

1 juillet 2005

Sin city

coup_de_coeur_48

La mode actuelle serait-elle d'associer des compositeurs d'horizons bien différents pour composer les bandes originales de films ? Cette tendance semblerait se confirmer avec, récemment, le tandem Tyler - Badelt pour "Constantine". Il en est de même pour "Sin city" : habitué à composer lui même ses musiques, Robert Rodriguez s'est entouré de Debney (en verve en ce moment, notamment grace à "La passion du Christ") et Revell (!!!). Drôle de mixage, pourrait-on dire !...
Eh bien, la surprise est totale, le score est particulièrement efficace et atypique, parfois même difficile d'accès de premier abord.
Les trois compositeurs se sont donc rapporchés des ambiances des films noirs de Howard Shore et Elliott Goldenthal, en créant une musique apocalyptique, utilisant à foison instruments particuliers poussés dans leurs retranchements tel le saxophone, hurlant parfois, tout comme la majorité des cuivres.
Entre chacune des pistes de ce score viennent s'insérer quelques chansons, notamment "Absurd" de Fluke ... leur intérêt est assez limité ...
Le résultat est certes bien loin des conventions, mais on finit vite par s'y attacher ... Le métyssage serait-il donc la solution pour sauver la musique de films hollywoodienne de la banalité dont font preuve la plupart des sorties actuelles ?

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_048.htm

1 juillet 2005

Robots

coup_de_coeur_47

Le couple Powell/Harry Gregson Willams n'est plus mais l'étiquette de compositeur de musiques de films d' animation qui colle au dos de chacun d'eux n'est pas près de partir. Harry Gregson Williams s'en était merveilleusement bien sorti avec "Sinbad : La légende des sept mers", le talent n'était-il présent seulement dan sun camp ? De tout évidence, non ! La partition de "Robots" est certes classique, mais elle est fraiche et dynamique, bourrée de petits thèmes enjoués et plutot bien orchestrés. On retrouve entre autres ce qui a fait le charme des "Fourmiz", "Chicken Run", et autres "Shrek", la recette gagnante d'une musique de film d'animation haut de gamme comme les deux acolytes des "Media Ventures" savent le faire ...

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_047.htm

1 juillet 2005

Dogora

coup_de_coeur_46

Voilà un concept peu "orthodoxe" ! Patrice Leconte a décidé de monter son film autour d'une musique symphonique composée par Etienne Perruchon ... C'est en quelque sorte le monde à l'envers ... à moins, que le musique, à elle seule porte les images à un niveau bien supérieur ?! En effet, cette musique aurait transcendé n'importe quel long métrage, tant elle est riche et, pour tout dire, sublime.
Mêlant de nombreux choeurs de tous sexes et tous ages, chantant en "dogorien", langue à forte consonnance slave, la partition de cette bande originale sait allier onirisme, noirceur et parfois même douceur pour nous faire voyager dans un autre monde.
Une oeuvre majeure à classer tout en haut de la pile !

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_046.htm

1 juillet 2005

Alexandre

coup_de_coeur_45

Vangelis est homme de peu de bandes originales de films, mais ces dernières font toujours l'objet des plus grandes attentes de la part des cinéphiles. On retiendra bien sûr "Les chariots de feu" pour laquelle il avait reçu un oscar (devant John Williams et Indiana Jones !!!), "Blade Runner" et la dernière en date de 1992 (déjà !) "1492 : Christophe Colomb".
Vangelis serait-il encore capable de se surpasser pour accompagner les images du film d'Oliver Stone ?
Oui, haut la main ! La recette Vangelis y est intacte : thème simples et répétitifs, sur fond de choeurs. Ici et là viennent se glisser quelques pistes tour à tour barbares ("The drums of Gaugamela") et envoutantes ("Roxane's dance").
On regrettera néanmoins l'utilisation excessive de synthétiseurs sur les rythmiques et le thème "Roxane's Veil" qui aurait tout à fait eu sa place dans un album studio de Vangelis mais pas dans cette B.O..
Deux petite fautes qui lui raviront la cinquième étoile ...

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_045.htm

1 juillet 2005

Les indestructibles

coup_de_coeur_44

Les studios Pixar ont, semble-t-il, définitivement délaissé Randy Newman pour la composition de leurs films d'animation. Pour leur précédent long métrage "Le monde de Némo", ils lui avaient préféré Thomas Newman, et cette fois-ci, c'est Michael Giaccino qui s'y colle : compositeur surtout connu dans le monde du jeu vidéo, Giaccino réalise là l'un de ses premiers longs métrages. Le résultat est probant.
Le style est fortement inspiré des musiques de films d'espionnage des années 60-70 (la référence à "Au service secret de sa Majesté" de John Barry est flagrante) et très jazzy, dynamique et bien balancé. Le rythme y est donc soutenu et rares sont les acalmies.
On savourera donc cette B.O. particulièrement si l'on admire par dessus tout les meilleures partitions de Barry pour les James Bond et si l'on désire découvrir un compositeur plein d'avenir ...

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_044.htm

1 juillet 2005

Un long dimanche de fiançailles

coup_de_coeur_43

Jean Pierre Jeunet a délaissé les ambiances sucrées et les valses parisiennes de Yann Tiersen pour "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" pour s'orienter vers une musique plus noire, plus lente, afin de décrire au mieux l'horreur de la guerre des tranchées.
Son choix s'est donc tout simplement porté sur le compositeur avec lequel il avait déjà collaboré sur "La cité des enfants pardus" : Angelo Badalamenti". Et le résultat est à la hauteur de nos attentes : le rythme y est lent, pas de thème à proprement parler, juste une complainte s'insérant régulièrement au cours du film illustrant tout le désespoir de sa héroine.
Touchante et émouvante, cette musique peut paraitre, de premier abord, très froide, mais on se laisse rapidement emporter par le flot de cette musique fonctionnant un peu comme le flux et reflux de la mer ...
Une grande bande originale de monsieur Badalamenti que l'on avait pas vu si inspiré depuis de longs mois !

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_043.htm

1 juillet 2005

Genesis

coup_de_coeur_42

Bruno Coulais semble définitivement abonné à la mise en son de documentaires. Celui-ci ne fait pas exception, d'autant plus que ce film a été réalisé, entre autres, par Marie Perennou, qui avait déjà collaboré avec le compositeur français sur les bandes originales de "Microcosmos" et "Le peuple migrateur". Impossible, donc, de ne pas comparer ces trois compositions, chacunes espacées de quelques années.
Une certitude, Bruno Coulais a cherché plus à se rapporcher de l'ambiance de "Microcosmos" que de celle du "Peuple migrateur", calquant ici et là certains de ses thèmes sur ceux de Alberto Iglesias pour les films de Pedro Almodovar. La musique y est parfois heurtée et dissonante, à l'instar du thème traité par le film, une voix féminine pure faisant son apparition de temps à autres.
Bruno Coulais fait en fait preuve d'une totale maitrise de son art ... encore une fois !

Critique de la BO ici :

http://beophrenie.free.fr/Coup_De_Coeur/Coup_De_Coeur_042.htm

Publicité
1 2 3 4 > >>
Béophrénie - Musiques de films et autres complications biologiques (http://beophrenie.free.fr/)
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité